C’est une petite révolution écologique (et économique !) qui se trame à Brias. La commune, engagée dans des travaux d’économie d’énergie, va renouveler tout son éclairage public. Avec une facture réduite de moitié à la clef. Ils n’enlèvent rien, n’ajoutent rien, ne déplacent rien. Et pourtant, ils changent tout : de A à Z, le parc de l’éclairage public sera révisé cette année dans le village. Des points lumineux changés, des poteaux remplacés, des horloges astronomiques achetées. La commune fait partie des premières, à l’échelle du Pays du Ternois, à avoir adhéré à un conseiller en économie partagé. En l’occurrence Freddy Michalski, mis à disposition par la Fédération départementale d’énergie (FDE). Le dossier Brias, il le connaît sur le bout des doigts. « On a décelé un enjeu sur l’éclairage public et préconisé un audit », annonçait-il en début d’année, ce que confirme le maire Régis Mehl. Après le passage du conseiller, un audit énergétique avait été réalisé fin 2015, les devis lancés juste après pour revoir la totalité du parc. L’enjeu ? Économique – 53 % d’énergie en moins consommée à l’année – et, pour les mêmes raisons, écologique. Les 45 points lumineux du village, dont une dizaine au mercure, vont faire peau neuve au profit de LED ; huit poteaux seront remplacés, notamment ceux sur la place ; cinq armoires seront changées et autant d’horloges astronomiques installées. Près de 80 % de subventions L’investissement se chiffre à plus ou moins 38 000 euros hors taxes, montant duquel devront être soustraites les subventions obtenues. « Si tout va bien on aura 70 % à 80 % du hors taxe », informe le premier magistrat. Ont été sollicités l’État par le biais de la dotation d’équipement des territoires ruraux, le Département – « qui fait son budget fin mars, on espère donc lancer les travaux en septembre » – et la FDE, qui pourrait abonder jusqu’à 40 %. Ne resterait plus grand-chose à la charge de la commune. « Quand on le peut, mieux vaut tout faire en même temps, avance Régis Mehl. Quitte à attendre une année pour avoir les finances nécessaires. » Prochaine étape, la mairie. >> Le chiffre : 8 610 C’est la consommation actuelle d’énergie sur l’ensemble du parc de l’éclairage public, en kilowatts et par an dans le village. Qui n’éclaire toute la nuit que dans le hameau de Grossart, sur la route de Bours, les vendredis et samedis soirs. S’il est complexe d’évaluer le montant concret des économies réalisées une fois les travaux opérés et l’investissement de départ amorti, on sait en revanche que la municipalité devrait diviser sa facture par deux sur ce poste de dépense. Et même un peu plus : la consommation sera réduite d’environ 53 %. Des économies sur l’eau aussi Avant de s’attaquer à l’éclairage public, la municipalité avait entrepris des travaux de rénovation et d’isolation de la salle des fêtes – qui maintenant « consomme moins » – mais aussi une politique d’économie sur l’eau. Qui se poursuit aujourd’hui. « Depuis quelques années, résume le premier magistrat, on change les compteurs des particuliers.» Là-dessus par contre, pas de subventions. Le programme, échelonné sur cinq ans, prévoit le remplacement d’une vingtaine d’équipements par an au profit de compteurs de secteur, « pour déterminer où il y a des fuites ». La commune en est actuellement à sa troisième année. Et après : la mairie Après la salle des fêtes, le maire aimerait s’attaquer à la mairie, notamment en ce qui concerne l’isolation des combles et le remplacement de la porte d’entrée. « Peut-être l’année prochaine. » Article réalisé par ALINE CHARTREL, de la Voix du Nord