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Ternois

4 février 2016
«Avec zéro investissement, on peut faire de l’économie d’énergie»
Les communes, les unes après les autres, se mettent aux économies d’énergie. Petites actions et grands chambardements, le directeur de la FDE 62 et le conseiller en énergie partagé du territoire expliquent comment procéder. – Quelle est la mission du conseiller en énergie partagé ? Freddy Michalski :« Je prends rendez-vous avec l’élu pour lui présenter la démarche et visiter les bâtiments communaux. Je repars avec trois ans d’archives de factures, tous fluides confondus. Une fois le compte rendu établi, je le présente en faisant un zoom sur l’éclairage public et en regardant quels bâtiment sont les plus pertinents à rénover. » Frédéric Hocepied :« C’est un peu le cas des églises, moins stratégiques alors qu’une école, même si elle est mieux isolée, consomme plus. » F. M. :« Je conclus par la présentation d’un plan d’action ; l’équipe municipale décide ensuite. » – Et ça s’arrête là ? F. M. : « Je détaille aussi l’ensemble des aides possibles (Département, Région, ADEME...), j’explique comment choisir un cabinet d’études, sachant que la fédération départementale d’énergie accompagne le maire à 70%, pour établir un état des lieux plus approfondi avec un audit énergétique. En collaboration avec le Pays du Ternois, on a décidé de faire un groupement d’audits, dix-huit bâtiments stratégiques vont être audités. J’assisterai la semaine prochaine aux cinq premiers rendus. » – Combien de temps faut-il pour amortir un investissement ? F. M. :« On va parler en restant dû à la commune. Si on augmente la performance énergétique, on augmente le coût des travaux mais comme les subventions suivent, le restant dû va diminuer. Sans compter les économies futures sur les factures d’énergie. Très vite l’élu s’y retrouve, et quand c’est bien fait, c’est aussi un confort pour les usagers. Par exemple, une salle des fêtes qui était peu louée le sera peut-être davantage. » – Comment une commune peut-elle réaliser, très simplement, des économies ? F. M. : « Quand on a un thermostat programmable et que les horaires ne sont pas du tout adaptés, on peut préconiser de reprogrammer le système de pilotage. Avec zéro investissement, on rentre dans une politique d’économie d’énergie. On peut aussi mettre en place des détecteurs de présence pour l’électricité, dans les toilettes d’une salle des fêtes. La pièce vaut une vingtaine d’euros. » – Y a-t-il plus à faire en milieu rural qu’en milieu urbain ? F.M. :« Je constate un dynamisme dans les petites communes. Comme à Séricourt, 54 habitants, où l’on va refaire complètement l’éclairage public et créer une salle multiactivités. » >> Les communes adhérentes Dans l’Atrébatie, elles concernent toute la com de com. Dans le Pays du Ternois, l’adhésion s’est faite sur le volontariat individuel des communes, dont la participation financière est fixée à un euro par an et par habitant. Elles sont désormais trente-cinq, pour un total de plus 15 000 habitants concernés : Anvin, Boubers-sur-Canche, Bonnières, Brias, Buneville, Conchy-sur-Canche, Croisette, Croix-en-Ternois, Érin, Fiefs, Flers, Framecourt, Frévent, Gauchin Verloingt, Hautecloque, Héricourt, Herlincourt, Heuchin, Huclier, Humières, Ligny-sur-Canche, Marest, Monchy Breton , Monchy Cayeux, Nuncq-Hautecôte, Œuf-en-Ternois, Ramecourt, Roëllecourt, Saint-Michel-sur Ternoise, Séricourt, Sibiville, Siracourt, Ternas, Tilly-Capelle et Willencourt. Sorti de ces deux territoires, les communes peuvent faire appel à un conseiller en économie (non partagé) auprès de la FDE 62.   Article réalisée par Aline CHARTREL, de la Voix du Nord